Union latine

Union latine

François-Joseph

Poids : 6,45 g    

Poids fin : 5,81 g    

Titre : 900/1000    

Diamètre : 21 mm    

Frappe: De 1816 à 1923 selon les pays

 

L’or de l’« Union latine »

En 1865, quatre pays européens – la France, la Belgique, l’Italie et la Suisse – créent la première union monétaire européenne, appelée « Union latine », qui vise à garantir l’intercirculation des monnaies au sein des États membres. Cette dernière s’appuie principalement sur l’uniformisation des monnaies émises par les États parties à l’accord via l’adoption de caractéristiques de poids, de taille et de titre communes aux pièces de même valeur faciale. Chaque pays continue néanmoins de frapper sa propre monnaie, qui garde son nom et ses symboles. Parce qu’elle est une référence à l’époque en Europe, c’est la pièce française de 20 Francs Or Napoléon qui est choisie comme modèle pour déterminer les caractéristiques de l’ensemble des divisions monétaires prévues par la convention de 1865. L’« Union latine » connait un grand succès et de très nombreux pays du monde entier adoptent les standards posés par la convention de 1865. Elle sera dissoute le 1er janvier 1927.

L’Autriche-Hongrie

et l’ « Union latine »

 

En 1867, l’Autriche-Hongrie décide d’adopter les critères posés par la convention de l’ « Union latine » pour ses pièces de 4 et 8 florins, correspondant aux pièces de 10 et 20 « unités » Or de l’ « Union latine ». Le pays ne souhaite pas pour autant être membre de l’union monétaire.

La pièce de 8 florins Or « Union latine » présente donc les mêmes caractéristiques de poids, de taille et de titre que la pièce de 20 Francs Or Napoléon et indique sa valeur faciale en florins et en Francs.

Attention à la confusion !


Deux versions de la pièce de 8 Florins/20 Francs Or arborant le même portrait de François-Joseph Ier seront créées : une version autrichienne, émise par l’empire d’Autriche, et une version hongroise, frappée par le royaume de Hongrie. Elle se distinguent principalement par la titulature qui borde le buste du souverain et par les armoiries gravées sur leur revers. Les pièces autrichiennes appelées « 8 Florins/20 Francs Or François-Joseph Ier » portent une écriture latine et les armoiries de l’Autriche. Le modèle hongrois, le « 8 Forint/20 Francs Or Franz Joseph I», préfère une titulature hongroise et les armoiries du royaume de Hongrie. En outre, la « François-Joseph Ier » indique sa valeur faciale en florins (« 8 Fl ») alors que sa « consœur » hongroise l’indique en forints (« 8 Frt  »).

François-Joseph Ier


La pièce de 8 Florins Or « Union latine » est à l’effigie de François-Joseph Ier, empereur d’Autriche de 1848 à 1916 et roi apostolique de Hongrie de 1867 à 1916. L’inscription latine « FRANCISCVS. IOSEPHVS. I. D. G. IMPERATOR. ET. REX », qui se traduit par « François-Joseph Ier, par la grâce de Dieu, empereur et roi », entoure son portrait sur l’avers de la pièce.

Il est représenté lauré et portant une moustache et des rouflaquettes denses descendant jusqu’au cou. Ce dessin est l’œuvre du graveur autrichien Joseph-Hermann Tautenhayn.

1892

 

C’est en cette année que la réforme monétaire austro-hongroise décide du remplacement du florin par la couronne austro-hongroise en tant qu’unité monétaire du pays. La frappe des florins est définitivement interrompue. Leur émission avait commencé en 1870.

Une pièce impériale

 

La version autrichienne de la pièce de 8 Florins Or porte l’aigle bicéphale couronné – symbole de l’empire d’Autriche -, langues vers l’extérieur, ailes déployées, timbré d’un écu entouré du collier de la Toison d’or et tenant un glaive et un globe crucifère . Il est entouré de la mention « IMPERIUM AVSTRIACVM », qui signifie « empire d’Autriche ».

Union latine

Liberté

10 Dollars Or

Poids : 6,45 g    

Poids fin : 5,81 g  

 Titre : 900/1000    

Diamètre : 21 mm    

Frappe: De 1816 à 1923 selon les pays

 

La Belgique et l’« Union latine »

En 1865, la Belgique participe à la création de la première union monétaire européenne: l’« Union latine ». Cette dernière prévoit l’uniformisation des monnaies des États parties à cette union : les pièces de même valeur faciale doivent présenter les mêmes caractéristiques de poids, de taille et de titre, elles-mêmes inspirées de la pièce française de 20 Francs Or Napoléon. Les 20 Francs Or belges « Union latine » font donc 21 millimètres de diamètre et pèsent 6, 45 grammes dont 5,81 grammes d’or pur, comme le Napoléon, la pièce de 20 Lires et la pièce de 20 Francs Suisse, notamment.

Le multilinguisme du royaume de Belgique se retrouve sur sa monnaie

 

Le royaume de Belgique est multilingue et se doit donc de frapper ses pièces dans les deux langues les plus parlées par ses sujets : le français et le néerlandais. La pièce de 20 Francs Or Albert Ier existe donc en version française et en version néerlandaise. Sur la première, Albert Ier est « ROI DES BELGES », et la tranche porte l’inscription « DIEU PROTEGE LA BELGIQUE ». Sur la seconde, il est « KONING DER BELGEN » et « GOD BESCHERMT BELGIE » est gravé sur la tranche. Chaque modèle a été frappé en 125 000 exemplaires.

Une pièce royale

La pièce de 20 Francs Or Albert Ier porte, comme le nom de la frappe l’indique, le buste d’Albert Ier, roi de Belgique de 1909 à 1934. Il y est représenté vêtu d’un uniforme militaire et entouré de la légende « ALBERT ROI DES BELGES » ou « ALBERT KONING DER BELGEN » selon le modèle de la pièce.

Le revers porte l’écusson aux armes du royaume de Belgique entouré du collier de l’Ordre de Léopold sous un pavillon au manteau fourré d’hermine et surmonté par une couronne.

1914

Il s’agit du seul millésime de cette pièce, qui n’a été frappé qu’en 250 000 exemplaires (125 000 dans sa version « française » et 125 000 dans sa version « néerlandaise »).

Une pièce royale

La pièce de 20 Francs Or Albert Ier porte, comme le nom de la frappe l’indique, le buste d’Albert Ier, roi de Belgique de 1909 à 1934. Il y est représenté vêtu d’un uniforme militaire et entouré de la légende « ALBERT ROI DES BELGES » ou « ALBERT KONING DER BELGEN » selon le modèle de la pièce.

Le revers porte l’écusson aux armes du royaume de Belgique entouré du collier de l’Ordre de Léopold sous un pavillon au manteau fourré d’hermine et surmonté par une couronne.

Union latine

Liberté

10 Dollars Or

Poids : 6,45 g    

Poids fin : 5,81 g  

 Titre : 900/1000    

Diamètre : 21 mm    

Frappe: De 1816 à 1923 selon les pays

 

La Belgique et l’ « Union latine »

 

En 1865, la Belgique participe avec la France, l’Italie et la Suisse à la création de l’ « Union latine », la première union monétaire européenne, qui prévoit l’uniformisation des monnaies des États membres. Ces pays sont donc tenus de frapper des pièces qui présentent des caractéristiques de poids, de taille et de titre précisées par la « convention de l’ Union latine ». Les 20 Francs Or belges feront donc 21 millimètres de diamètre et pèseront 6, 45 grammes dont 5,81 grammes d’or pur, comme le Napoléon, la pièce de 20 Lires et la pièce de 20 Francs Suisse, notamment.

Léopold Ier, « tête nue »

 

Au cours du règne de Léopold Ier (1831-1865), deux pièces de 20 Francs Or sont créées à son effigie. La première, frappée de 1834 à 1841, le représente portant une couronne de feuilles de chêne. Sur la deuxième, émise entre 1865 et 1866, le souverain a « perdu » cette couronne : il est tête nue. Les numismates se sont inspirés de cette différence pour nommer et ainsi distinguer les frappes. La première pièce est appelée « Léopold Ier, tête laurée » et la seconde « Léopold Ier, tête nue ».

1865

 

Il s’agit de l’unique millésime de cette pièce de 20 Francs Or belge, bien qu’une partie des pièces ait été frappée en 1866. 1 558 066 exemplaires auraient été émis, dont près de 532 000 en 1866.

« L. WIENER »

 

La signature du graveur de la pièce, Léopold Wiener, est apposée sous la troncature du cou du souverain. Il a créé la plupart des pièces en or et en argent produites par la monnaie belge dans la deuxième moitié du XIXe siècle.

DIEU * PROTEGE * LA * BELGIQUE *

 

Voici ce qui est inscrit en creux dans la tranche de la pièce de 20 Francs Or « Léopold Ier ».

Union latine

Léopold II

Poids : 6,45 g    

Poids fin : 5,81 g  

 Titre : 900/1000    

Diamètre : 21 mm    

Frappe: De 1816 à 1923 selon les pays

 

La Belgique et l’ « Union latine »

 

En 1865, la Belgique participe avec la France, l’Italie et la Suisse à la création de l’ « Union latine », la première union monétaire européenne, qui prévoit l’uniformisation des monnaies des États membres. Ces pays sont donc tenus de frapper des pièces qui présentent des caractéristiques de poids, de taille et de titre précisées par la « convention de l’ Union latine ». Les 20 Francs Or belges feront donc 21 millimètres de diamètre et pèseront 6, 45 grammes dont 5,81 grammes d’or pur, comme le Napoléon, la pièce de 20 Lires et la pièce de 20 Francs Suisse, notamment.

28 641 000

 

C’est le nombre approximatif d’exemplaires frappés de la pièce de 20 Francs Or « Léopold II ».

Le royaume de Belgique à l’honneur

 

Cette pièce de 20 Francs Or « Union latine » est frappée par la Belgique et est donc à l’effigie de son souverain, Léopold II, roi des Belges de 1865 à 1909.

Le revers porte les armoiries de la Belgique, un écu portant le lion belge entouré du collier de l’ordre de Léopold sous un pavillon au manteau fourré d’hermine surmonté d’un couronne. Y est également apposée la devise nationale « L’UNION FAIT LA FORCE ». Ce revers diffère donc grandement de celui réalisé pour la pièce de 20 Francs Or précédente, la « Léopold Ier », sur lequel n’était gravée qu’une couronne de chêne.

Enfin, l’inscription « DIEU PROTEGE LA BELGIQUE » se lit sur la tranche.

« L W »

 

La pièce de 20 francs or « Léopold II » est signée « L W » (sous la troncature du cou de Léopold II) qui sont les initiales de Léopold Wiener, graveur de monnaies, médailleur et sculpteur belge.

Union latine

Umberto 1er

Poids : 6,45 g    

Poids fin : 5,81 g  

 Titre : 900/1000    

Diamètre : 21 mm    

Frappe: De 1816 à 1923 selon les pays

 

L’Italie et l’« Union latine »

Lorsqu’Humbert Ier devient roi d’Italie à la mort de son père Victor-Emmanuel de Savoie en 1878, son pays fait partie de l’« Union latine » depuis 13 ans. Cette union monétaire prévoit l’uniformisation des monnaies de ses États membres. Les pièces frappées à l’effigie du roi Humbert Ier respectent donc les critères posés par la convention de l’« Union latine ». Ainsi, la pièce de 20 Lires Or Umberto Ier fait 21 millimètres de diamètre et 6,45 grammes dont 5,81 d’or pur.

« Umberto Ier »

 

La pièce de 20 Lires Or Umberto Ier est frappée pour la première fois en 1879, quelques mois après l’accession au trône d’Humbert Ier. Son portrait remplace celui de son père Victor-Emmanuel II de Savoie sur les pièces de monnaie émises par le royaume. Il y est représenté entouré de ses nom et titre, écrits en italien : « UMBERTO I RE D’ITALIA ». Sur le revers, est gravé l’écu de Savoie couronné, « habillé » du collier de l’Ordre de l’Annonciade et entouré d’une branche d’olivier et d’une branche de chêne.

L’émission de cette pièce se poursuivra jusqu’en 1897.

« Speranza »

 

Cette pièce est l’œuvre du graveur italien Filippo Speranza. Sa signature est apposée sur la troncature du cou du souverain.

Union latine

Vittorio Emanuele II

Poids : 6,45 g    

Poids fin : 5,81 g  

 Titre : 900/1000    

Diamètre : 21 mm    

Frappe: De 1816 à 1923 selon les pays

 

L’Italie entre dans la première union monétaire européenne

En 1865, l’Italie, la France, la Suisse et la Belgique créent l’« Union latine », une union monétaire qui vise à favoriser l’intercirculation de leurs monnaies au sein des États membres de l’union. Elle s’appuie notamment sur l’uniformisation de ces monnaies, selon des critères posés par la convention de l’ « Union latine ». Les pièces de 20 Lires Or frappées par la suite présenteront donc les mêmes caractéristiques de taille, de poids et de titres que les pièces de 20 Francs Or belges, suisses et françaises.

Attention à la confusion !

 

Deux pièces de 20 Lires ont été frappées à l’effigie de Victor-Emmanuel II : la « Vittorio-Emanuele II, roi d’Italie » et la « Vittorio-Emanuele II, Italie, Sardaigne ». On pourrait aisément les confondre car les représentations du souverain sont très similaires et leurs revers portent tous deux l’écu de Savoie couronné entouré du collier de l’Ordre de l’Annonciade entre deux branches d’olivier. C’est la titulature de Victor-Emmanuel II qui permet de les distinguer.

Sur la frappe « Italie, Sardaigne », Victor-Emmanuel II y est roi de Sardaigne, de Chypre et de Jérusalem, duc de Savoie, Gênes et Montferrat et prince de Piémont, et cette titulature, écrite dans son abréviation latine, s’étend jusqu’au revers de la pièce. Sur l’autre, la « roi d’Italie », il est « RE D’ITALIA » et le revers porte la mention « REGNO D’ITALIA » (qui signifie « royaume d’Italie »).

C’est en fait l’unification du royaume d’Italie en 1861 qui a commandé la frappe d’une nouvelle pièce, portant le nom du nouveau royaume et le nouveau titre de Victor-Emmanuel II.

1861-1878

 

La pièce de 20 Lires Or « Vittorio-Emanuele II, roi d’Italie » a été frappée pour la première fois peu de temps après que Victor-Emmanuel II a été nommé roi d’Italie en 1861. Son émission s’est arrêtée en 1878, année de la mort du souverain.

« FERRARIS »

 

Les dessins de cette pièce ont été réalisés par le graveur Giuseppe Ferraris. Sa signature est placée sous la troncature du cou du souverain.

Union latine

Charles-Félix

Poids : 6,45 g    

Poids fin : 5,81 g  

 Titre : 900/1000    

Diamètre : 21 mm    

Frappe: De 1816 à 1923 selon les pays

 

Charles-Félix de Savoie

Cette pièce de 20 Lires Or est émise de 1821 à 1831. Elle est à l’effigie de Charles-Félix qui est alors roi de Sardaigne, de Chypre et de Jérusalem, duc de Savoie, Gênes et Montferrat et prince de Piémont. Sa titulature est gravée dans son abréviation latine sur les bordures de l’avers et du revers de la pièce : « CAR. FELIX D. G. REX SAR. CYP ET HIER. DVX SAB. GENVAE ET MONTISF. PRINC. PED. ».

Les armoiries de la maison de Savoie

 

En plus d’une partie de la titulature de Charles-Félix, le revers porte l’écu de Savoie couronné, « habillé » du collier de l’Ordre de l’Annonciade et entouré de deux branches de chêne.

« A.L. »

 

Ces lettres, gravées au niveau de la troncature du cou du souverain, sont les initiales du graveur de cette pièce, Amedeo Lavy.

Union latine

Charles-Albert

Poids : 6,45 g    

Poids fin : 5,81 g  

 Titre : 900/1000    

Diamètre : 21 mm    

Frappe: De 1816 à 1923 selon les pays

 

Charles-Albert de Sardaigne

À la mort de Charles-Félix, le 27 avril 1831, Charles-Albert devient roi de Sardaigne. Son portrait remplace alors celui de son cousin sur les pièces de lires en or, frappées de 1831 à 1849. Charles-Albert de Sardaigne est également connu sous le nom de Charles-Albert de Savoie en raison de son appartenance à la Maison de Savoie. L’écu de Savoie, couronné, « habillé » du collier de l’Annonciade, et entouré de deux branches d’olivier, est gravé sur le revers de la pièce.

Une titulature latine

 

Charles-Albert est roi de Sardaigne, de Chypre et de Jérusalem, duc de Savoie, Gênes et Montferrat et prince de Piémont. L’ensemble de sa titulature est gravée sur les bordures de l’avers et du revers dans son abréviation latine : « CAR. ALBERTVS. D. G. REX. SARD. CYP. ET HIER. DVX. SAB. GENVAE ET. MONTISF. PRINC. PED. ».

Union latine

20 lei Carol 1er

Poids : 6,45 g    

Poids fin : 5,81 g  

 Titre : 900/1000    

Diamètre : 21 mm    

Frappe: De 1816 à 1923 selon les pays

 

La Roumanie et l’ « Union latine »

En 1867, la Roumanie décide d’aligner son système monétaire sur celui de l’« Union latine ». Ses pièces de 20 Lei Or sont donc de mêmes diamètre, poids et titre que les pièces de 20 Francs Or françaises, belges et suisses, de 20 Lires Or italiennes et de 20 Drachmes Or grecques.

Carol Ier de Roumanie

 

Cette pièce d’or de 20 Lei roumains est à l’effigie de Carol Ier (ou Charles Ier), roi de Roumanie de 1881 à 1914. Il est entouré de ses nom et titre : « CAROL I REGE AL ROMANIEI ».

Ce portrait a été réalisé par le graveur allemand Friedrich Wilhelm Kullrich, dont la signature est apposée sous la troncature du cou du souverain.

La pièce de 20 Lei Carol Ier a été frappée de 1883 à 1890.

Un revers doublement couronné

 

Le revers porte l’écu roumain couronné, posé sur un manteau qui est lui-même couronné. La devise latine « NIHIL SINE DEO », qui signifie « rien sans Dieu » figure sous l’écu.

Union latine

Georges 1er 20 drachmes

Poids : 6,45 g    

Poids fin : 5,81 g  

 Titre : 900/1000    

Diamètre : 21 mm    

Frappe: De 1816 à 1923 selon les pays

 

La Grèce et l’ « Union latine »

En 1865, la France, la Belgique, l’Italie et la Suisse créent la première union monétaire européenne, appelée « Union latine », qui vise à garantir l’intercirculation des monnaies entre les pays signataires. Cette dernière s’appuie principalement sur l’uniformisation des monnaies des États membres via l’adoption de caractéristiques de poids, de taille et de titre communes aux pièces de même valeur faciale. La Grèce rejoint l’« Union latine » en 1868 et adapte donc son système monétaire aux critères posés par la convention de 1865. Les pièces de 20 Drachmes Or frappées par la Grèce feront donc 21 millimètres de diamètre, et 6,45 grammes, dont 5,8 d’or pur, comme les pièces de 20 Francs Or français, belges et suisses et celles de 20 Lires Or italiennes, notamment.

Georges Ier, roi des Hellènes

 

Il existe deux frappes à l’effigie de Georges Ier, roi des Grecs de 1863 à 1913. La première a été frappée en 1876 et la deuxième en 1884. Elles sont appelées « 20 Drachmes Georges Ier – 1876 » et « 20 Drachmes Georges Ier – 1884 ». Sur la seconde, le roi porte une moustache et semble plus âgé.

Sur les deux pièces, il y est représenté tête nue, regardant vers la droite et entouré de ses nom et titre écrits en grec : « ΓΕΩΡΓΙΟΣ A BAΣIΛEYΣ ΤΩΝ ΕΛΛΗΝΩΝ » (« Georges Ier, roi des Hellènes »). Les armoiries de Grèce – composées de l’écu de Grèce, sous un manteau doublé d’hermine et surmonté d’une couronne – sont gravées au revers. Le ruban suspendu à l’écu porte la devise du royaume « ΙΣΧΥΣ ΜΟΥ Η ΑΓΑΠΗ ΤΟΥ ΛΑΟΥ », qui signifie « l’amour du peuple est ma force ». Enfin, sur la bordure du revers, circulent la légende grecque « BAΣIΛEION THΣ EΛΛAΔOΣ », (« royaume de Grèce » en français) et l’inscription « 20 ΔPAXMAI » indiquant la valeur faciale de la pièce (« 20 Drachmes »).

Une curiosité numismatique

 

Les deux portraits de Georges Ier sont signés « BAPPE » à droite du millésime sur l’avers de la pièce. Pourtant, ils n’ont pas été réalisés par le même graveur : le premier est l’œuvre de Désiré-Albert Barre, 18e graveur général des monnaies à la monnaie de Paris, et le deuxième celle de son frère, Jean-Auguste Barre, 20e graveur général des monnaies. « BAPPE » est l’écriture grecque de leur nom de famille.u.

Union latine

Alexandre III 5 Roubles

Poids : 6,45 g    

Poids fin : 5,81 g  

 Titre : 900/1000    

Diamètre : 21 mm    

Frappe: De 1816 à 1923 selon les pays

 

La Russie et l’ « Union latine »

En 1865, l’Italie, la France, la Belgique et la Suisse créent la première union monétaire européenne, appelée « Union latine ». Elle vise l’intercirculation des monnaies des États membres au sein de l’union et prévoit, pour cela, leur uniformisation sur la base de la pièce de 20 Francs Or française. Dans les années qui suivent sa création, de nombreux pays du monde entier décident d’aligner leur système monétaire sur celui de l’ « Union latine ». Ce sera le cas de la Russie en 1885.

7 roubles 50 kopecks

 

Le revers mentionne la valeur faciale de la pièce : 7 roubles et 50 kopecks (le kopeck étant la subdivision du rouble). Il est très rare de voir une pièce d’une valeur faciale décimale. Cette « originalité » répond au besoin de la Russie de frapper des pièces de roubles qui présentent les mêmes caractéristiques de poids, de taille et de titre que la pièce de 20 unités or de l’ « Union latine ».

1897

 

La pièce de 7,5 Roubles Or Nicolas II ne fut frappée que pour ce millésime.

L’empire russe à l’honneur

 

Les pièces de 7,5 Roubles Or « Nicolas II » sont des témoins de l’époque impériale russe. Le tsar Nicolas II, empereur de Russie de 1894 à 1917, est représenté sur l’avers de la pièce, entouré de la mention « Par la grâce de Dieu, Nicolas II, empereur et autocrate de toutes les Russies ». Le revers porte les armoiries impériales russes : un aigle à deux têtes, triplement couronné, tenant dans ses serres un sceptre et une sphère et arborant un bouclier de Saint-Georges. L’aigle bicéphale symbolise l’empire russe dont le territoire s’étend sur deux continents, l’Europe et l’Asie, et le sceptre et la sphère font référence au pouvoir du tsar et à celui de l’église orthodoxe.

Union latine

Alexandre III 5 Roubles

Poids : 6,45 g    

Poids fin : 5,81 g  

 Titre : 900/1000    

Diamètre : 21 mm    

Frappe: De 1816 à 1923 selon les pays

 

La Russie et l’ « Union latine »

 
En 1865, la première union monétaire européenne, appelée « Union latine », est créée. Elle regroupe alors quatre pays européens – l’Italie, la France, la Belgique et la Suisse – qui entendent garantir l’intercirculation de leurs monnaies. Cette dernière s’appuie principalement sur l’uniformisation des pièces de monnaie selon des critères de poids, de taille et de titre fixés par la convention de l’« Union latine ». Quelques années plus tard, de nombreux pays du monde entier décideront d’aligner leur système monétaire sur celui de l’Union latine. Ce sera le cas de la Russie en 1885. Frappées de 1886 à 1894, les pièces de 5 Roubles Or Alexandre III présentent donc les mêmes caractéristiques de poids, de taille et de titre que les pièces de 20 Francs Or français, belges et suisses et de 20 Lires italiennes.

Première pièce de 5 Roubles Or

 

La première pièce d’or d’une valeur faciale de 5 Roubles est frappée en 1881 et est à l’effigie du tsar Alexandre III. Sa fabrication s’arrête à la mort du tsar en 1894.

Une pièce impériale

La pièce de 5 Roubles Or Alexandre III porte sur ses deux faces les « couleurs » de l’empire russe. Le portrait de son souverain, le tsar Alexandre III, est dessiné sur son avers, entouré de la mention « Par la grâce de Dieu, Alexandre III, empereur et autocrate de toute les Russies » (écrite en russe sur la pièce). Sur son revers sont gravées les armoiries impériales : un aigle bicéphale, triplement couronné, tenant dans ses serres un sceptre et une sphère et arborant un bouclier de Saint-Georges. L’aigle à deux têtes symbolise l’empire russe dont le territoire s’étend sur deux continents, l’Europe et l’Asie. Le sceptre et la sphère représentent le pouvoir du tsar et celui de l’église orthodoxe.

Union latine

Charles III

Poids : 6,45 g    

Poids fin : 5,81 g  

 Titre : 900/1000    

Diamètre : 21 mm    

Frappe: De 1816 à 1923 selon les pays

 

Monaco et l’ « Union latine »

L’ « Union latine » est le nom donnée à la première union monétaire européenne, créée en 1865 par la Suisse, la Belgique, l’Italie et la France. Elle vise l’intercirculation des monnaies des États membres au sein de l’union, via leur uniformisation. La convention de 1865 précise donc les critères de poids, de taille et de titre que doivent remplir les pièces de monnaies de l’ « Union latine », selon leur valeur faciale. De nombreux pays décident d’aligner son système monétaire sur celui de l’union latine. C’est le cas de Monaco en 1877. À partir de là, les pièces de 20 Francs Or frappées par Monaco font le même diamètre et le même poids et contiennent autant d’or pur que les pièces de 20 Francs françaises, belges, suisses, de 20 Lires italiennes et de 20 Drachmes grecques, notamment.

Charles III, prince de Monaco

Cette pièce de 20 Francs Or monégasque est à l’effigie de Charles III, prince de Monaco de 1856 à 1889. Les armoiries de la principauté sont gravées sur le revers. Elles se composent d’un blason fuselé, tenu par des hommes en habit de frères qui portent chacun une épée levée. Ils représentent la conquête de Monaco en 1297 par François Grimaldi et ses compagnons déguisés en moines. Le bandeau placé sous l’écu porte l’inscription « DEO JUVANTE » qui signifie « Avec l’aide de Dieu ».

5 000

Voici le nombre approximatif d’exemplaires de pièces de 20 Francs Or Charles III frappées entre 1878 et 1879.

« PONSCARME »

Cette pièce est l’œuvre d’Hubert Ponscarme, graveur et médailleur français. Sa signature est placée sous le profil du prince.

Union latine

Milan Obrenovitch IV

Poids : 6,45 g    

Poids fin : 5,81 g  

 Titre : 900/1000    

Diamètre : 21 mm    

Frappe: De 1816 à 1923 selon les pays

 

Attention à la confusion !

Il existe deux modèles de pièces de 20 Dinars Or serbes à l’effigie de Milan Obrenović. La première a été frappée en 1879 et la seconde en 1882, juste après que Milan Obernović a été proclamé roi de Serbie. Elles se distinguent donc naturellement par leur millésime et par le titre du souverain gravé sur leur avers. Sur celles de 1879, il est « Milan M. Obrenović IV, prince de Serbie » et sur la suivante « Milan I, roi de Serbie ».

La Serbie et l’ « Union latine »

En 1865, la France, la Belgique, l’Italie et la Suisse créent la première union monétaire européenne, appelée « Union latine », au sein de laquelle les monnaies des États membres sont uniformisées via des caractéristiques de poids, de taille et de titre fixées par une convention. Huit ans plus tard, la Serbie décide, comme de nombreux autres pays, d’aligner son système monétaire sur celui de l’« Union latine ».

Les pièces de 20 Dinars Or serbes frappées en 1879 et 1882 font donc le même diamètre et le même poids que les pièces de 20 Francs Or françaises, belges et suisses et de 20 Lires Or italiennes.

V pour Vienne

 

Un « V » est placé sur le revers de la pièce de 20 Dinars Or « Milan I – 1882 ». Il s’agit de la marque de l’atelier de fabrication de Vienne. Le graveur de la pièce est lui aussi autrichien : il s’agit d’Anton Scharff, dont la signature est placée sous le profil du souverain.9.

Union latine

Ferdinand 1er

Poids : 6,45 g    

Poids fin : 5,81 g  

 Titre : 900/1000    

Diamètre : 21 mm    

Frappe: De 1816 à 1923 selon les pays

 

Le saviez-vous ?

Sont comprises sous cette appellation les pièces frappées en Autriche et Autriche-Hongrie (8 florins/20 fr, et 8 forints/20 fr), Belgique, Bulgarie, Grèce, Italie (y compris les pièces à l’effigie de Napoléon roi d’Italie), Monaco, Roumanie, Russie, (5 Roubles Alexandre III et 7.5. Roubles Nicolas II), Sardaigne, Serbie, à l’exception des pièces de jubilé de ces différents pays. Certaines d’entre elles peuvent, en fonction de leur rareté, se négocier à un cours supérieur sur le marché de la numismatique.

Histoire de Ferdinand 1er

 

Roi bulgare de 1887 à 1918, il devient Tsar en 1908 lors de l’indépendance de la Bulgarie. À l’initiative de l’expansion du territoire bulgare, il est aussi à l’origine de l’alliance des quatres puissances balkaniues : Bulgarie, Grèce, Serbie et Montenegro. Son effigie fut frappée, comme la tradition l’exigeait, lors de son règne, de 1910 à 1916 sur les pièces de la monnaie courante de l’epoque : le lev.